Faire de sa passion, son métier. Voilà, un programme qui peut faire rêver. Et ce n’est pas nouveau, puisqu’une citation attribuée à Confucius (551 – 479 av. J.-C.) ne dit pas autre chose : « choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ». Bon, il faut l’avouer, les choses ont un peu changé depuis 2500 ans ! Puisqu’il est désormais possible, non seulement de faire de sa passion son métier, mais de surcroît, de disposer d’outils qui permettent de s’adresser à une communauté en ligne qui partage cette même passion. C’est que qu’on appelle la Passion Economy ou Économie de la passion. Nous vous proposons un petit tour d’horizon de cette économie en plein essor, dans laquelle les marques ont aussi leur rôle à jouer…
Définition de l’économie de la passion
De manière triviale, on peut définir l’économie de la passion comme un écosystème basé sur des personnes qui ont choisi de partager leur passion avec une communauté et qui utilisent différentes plateformes numériques pour diffuser et monétiser leur expertise. Autrement dit, il s’agit de prendre une passion, une compétence ou un intérêt personnel et d’en faire une source de revenus en s’adressant à une communauté ou à un public de niche qui partagent les mêmes intérêts et/ou valeurs.
A ce titre, les créateurs de contenu ou influenceurs sont une partie de cette économie, mais ils ne sont les seuls ! Auteur de newsletters via des plateformes telles que Substack, Beehiiv ou Kessel Media, podcasteurs, animateurs de forums Reddit ou de serveurs sur Discord, etc., tous ont en commun d’utiliser des outils numériques pour rassembler, discuter, échanger autour d’une passion.
Les raisons du succès de la Passion Economy
Le succès de l’économie de la passion repose sur trois piliers :
Une autre façon d’appréhender le travail
Bien qu’initiée avant l’arrivée du Covid, la Passion Economy a connu un formidable coup d’accélérateur durant cette période. La pandémie a initié, chez certains, une nouvelle quête de sens, qui a des implications jusque dans leur façon d’appréhender leur rapport au travail, notamment avec la découverte du télétravail.
Les confinements successifs ont contribué à laisser plus d’espace aux aspirations individuelles, qui occupent désormais une place de plus en plus centrale dans la vie de chacun, et particulièrement chez les jeunes générations.
Des outils dédiés à l’économie de la passion
L’économie de la passion est rendue possible par l’essor d’outils et de plateformes en ligne, qui permettent, sous de multiples formes, de partager ses centres d’intérêt avec le plus grand nombre. Qu’il s’agisse de passionnés de la cuisine, la photographie, du gaming, du fitness, du bricolage ou tout autre domaine, ils ont désormais la possibilité de toucher un public prêt à consommer leurs contenus et à bénéficier de leurs expertises.
Le regain d’intérêt pour les communautés
Si les communautés en ligne ont toujours été un aspect fondamental d’internet, leur importance s’est accrue de façon exponentielle ces dernières années. L’évolution des réseaux sociaux vers une approche plus individualiste décevant certains utilisateurs qui recherchent des connexions plus authentiques. Les plateformes traditionnelles ne comblent plus leurs attentes, les incitant à se tourner vers des communautés en ligne offrant un véritable sentiment d’appartenance.
La monétisation de la passion
Parce qu’on ne vit pas de passion et d’eau fraîche, la clé de l’économie de la passion réside dans la capacité à transformer ses intérêts personnels en activités rentables. Et de ce côté-là, si des pratiques sont déjà en place, il reste, sans doute, encore des dispositifs à inventer. Pour l’heure, les moyens de monétiser les contenus varient selon les plateformes utilisées :
- la monétisation via les marques par le biais de bannières, de contenus sponsorisés, du native advertising, etc.
- la monétisation via les audiences à travers les abonnements, les donations ou la vente de produits associés (formation, livre blanc, etc.)
Pourquoi les marques doivent-elles s’intéresser à l’économie de la passion ?
Les communautés de passionnés, qui sont déjà un relais pour certaines marques, devraient continuer à séduire de plus en plus d’annonceurs. C’est, en effet, un moyen d’accompagner la mutation d’une certaine partie des audiences vers des sphères privées et de contourner la difficulté grandissante de cibler précisément. En outre, ces communautés présentent des caractéristiques intéressantes :
- Les passions des consommateurs sont souvent des domaines où ils investissent émotionnellement et financièrement
- En comprenant les passions de leurs clients, les marques peuvent mieux cibler leurs efforts marketing et publicitaires, atteignant ainsi plus efficacement les personnes les plus susceptibles d’être intéressées par leurs produits ou services
- En s’impliquant dans ces communautés, les marques peuvent créer des liens plus profonds avec leurs clients et renforcer leur image de marque
Quelques exemples de plateformes de passionnés…
(Nous n’évoquons pas ici, les plateformes plus « classiques » de médias sociaux (Instagram, TikTok, etc.), ou Youtube, les blogs, sites web personnels, etc. qui permettent également de fédérer des communautés.)
Discord : Des serveurs centrés autour de jeux, d’activités artistiques ou de sujets particuliers, où les membres se connectent pour échanger et partager dans un espace plus intime.
Reddit : Des sous-forums dédiés à des passions spécifiques, offrant une plateforme où les membres partagent des informations, échangent des expériences et discutent de sujets variés.
Strava : Une application axée sur le fitness où les utilisateurs partagent leurs activités sportives, rejoignent des clubs et participent à des défis, créant ainsi une communauté de passionnés de l’exercice physique.
Twitch : Une plateforme de streaming sur laquelle les créateurs partagent du contenu en direct, permettant aux spectateurs de se connecter, de discuter et de former des communautés autour de leurs intérêts communs.
WhatsApp : Les groupes sur WhatsApp permettent aux utilisateurs de créer des espaces privés, souvent centrés sur des affinités spécifiques, où ils peuvent échanger des messages, des médias et se connecter de manière plus directe.
Blogletters : Des newsletters distribuées par e-mail, créant des communautés de lecteurs passionnés partageant un intérêt commun pour le contenu spécifique proposé par l’auteur. Divers outils tels que Substack, Beehiiv, Ghost ou la plateforme française Kessel Media peuvent être utilisés à cette fin.
Effinity travaille avec plusieurs éditeurs présents sur ces plateformes, afin de monétiser leurs activités, à l’instar de FrenchHardware sur Discord, de la newsletter Substack Le Concentré Vélo ou de la présence d’Aurélien Collet sur Strava.
Pour conclure sur la Passion Economy…
L’économie de la passion est en pleine effervescence ! En permettant aux passionnés de monétiser leurs intérêts personnels, elle ouvre de nouvelles perspectives de communication pour les annonceurs. Avec un argument de choix : disposer d’un accès direct à des audiences dont les centres d’intérêt sont en adéquation avec leur univers.